Les enjeux de la sélection participative
L’amélioration des plantes est née en même temps que l’agriculture. Son histoire commence avec la domestication des espèces cultivées et, se poursuit avec leur diffusion et leur acclimatation. Sa pratique progresse au fur et à mesure de l’avancée des connaissances scientifiques, notamment en biologie, et elle ne devient un métier
qu’au 18ème siècle.
Les échecs de la "révolution verte" sont en partie attribuables à l’insuffisance de concertation entre sélectionneurs et utilisateurs paysans. La sélection participative est une réponse à cette critique : elle consiste à associer plus étroitement les petits agriculteurs
des zones marginales ou vulnérables à la création, la sélection et la diffusion de matériel végétal adapté aux situations locales
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Mais nous considérons aussi que les approches participatives peuvent répondre à des enjeux plus larges correspondant au développement de certaines filières de production
du Sud (petits agriculteurs), et du Nord (agriculture de niche et culture biologique). Elles relèvent alors de concepts, d'outils et de méthodes qui sont également utilisés dans le champ des recherches sur l'organisation, l'innovation et le partenariat entre chercheurs et utilisateurs.
Dans cette vision, la sélection participative relève d'une vision élargie de l'agronomie et de la recherche agronomique. Elle contribue à construire les fondements d'une agronomie globale
pour le XXIème siècle.
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